Assurer la liaison avec d’autres organisations qui partagent les mêmes objectifs offre d’importantes opportunités de collaboration. Par exemple, de nombreuses organisations à but non lucratif travaillent efficacement sur des questions de conservation et de restauration. Certaines sont tout à fait établies et sont présentes dans différents pays, fournissant ainsi une base pour le développement de relations transnationales. Par ailleurs, la collaboration avec différentes organisations peut participer à l’amélioration des compétences, nombre d’entre elles ayant l’expérience d’outils transversaux, tels que la communication, le plaidoyer et le lobbying, ainsi que l’établissement de partenariats.

Pour les PFN de certains pays, il existe au niveau national des opérations spécifiques de l’ONU qui peuvent être très utiles pour l’intégration des stratégies nationales dans les activités de planification de secteurs économiques et sociaux autres que l’environnement. Il est également possible de faire appel à l’assistance internationale sous forme de renforcement des capacités, d’assistance technique et de transfert de technologies, ce qui peut favoriser la mise en oeuvre des stratégies nationales. Le principal vecteur de l’ONU pour ces questions au niveau national est le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD). Les PNUAD sont élaborés en consultation avec les gouvernements des pays en développement pour concentrer l’aide de l’ONU et les actions nationales des équipes de pays de l’ONU sur les priorités nationales. Le PNUAD comprend des résultats, des activités et des responsabilités de l’agence des Nations Unies qui sont agréés par les gouvernements.

Pour les PFN des pays en développement, il est important d’établir un dialogue avec leurs équipes de pays des Nations Unies et avec les entités nationales pour veiller à ce que les stratégies nationales relatives aux espèces migratrices deviennent partie intégrante des cadres de développement. Une fois les stratégies inscrites dans ces cadres, les possibilités d’aide, de conseil et de soutien financier potentiel pour appuyer la mise en oeuvre de la stratégie peuvent être intéressantes. La participation aux discutions relatives à l’établissement ou à la révision des PNUAD permet également d’améliorer la coordination et peut aider à intégrer les stratégies relatives aux espèces migratrices d’un pays à d’autres secteurs bénéficiant aussi d’un soutien du PNUAD. Les liens avec d’autres questions environnementales et avec les stratégies d’autres AEM sont également importants, notamment pour les questions ayant une priorité élevée dans les cadres nationaux d’assistance, telles que le changement climatique, la gestion de l’eau et des déchets, les produits chimiques et la gestion de la biodiversité. En outre, le développement d’une compréhension commune de la façon dont les stratégies de mise en oeuvre relatives aux espèces migratrices s’intègrent aux principales priorités mondiales - telles que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les Objectifs de développement durable (ODD) et les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité - permettra d’améliorer le potentiel d’intégration des stratégies sur les espèces migratrices dans le PNUAD.

Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) est un mécanisme financier puissant au niveau national. Ce mécanisme financier ne s’adresse pas directement à la CMS et ses instruments, mais il finance des projets et des activités portant sur la biodiversité et les SPANB. Par conséquent, il peut être utile pour appuyer le travail d’un pays sur les espèces migratrices dans le contexte plus large de la biodiversité.

Il existe un certain nombre d’organisations internationales, intergouvernementales et non-gouvernementales, qui détiennent une expertise, des mandats ou des ressources leur permettant d’appuyer les pays dans leurs stratégies nationales et leurs plans de mise en oeuvre. Ces organisations intergouvernementales comprennent l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Université des Nations Unies (UNU), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et d’autres, y compris les organisations régionales. Les organisations non-gouvernementales comprennent l’Union mondiale pour la nature (UICN), le Fonds mondial pour la nature (WWF), Fauna and Flora International (FFI), le World Resources Institute (WRI), The Nature Conservancy (TNC), BirdLife International, Wetlands international et d’autres.

La mise en oeuvre d’instruments peut aussi être soutenue par des ateliers, des réunions et des activités tenus en dehors des processus institutionnels formels. Ceux-ci peuvent être organisés en collaboration avec le Secrétariat ou l’Unité de coordination et les États membres de l’instrument.